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Damien Riat : « Nous sommes capables de nous adapter à n’importe quelle ligne »


Que ce soit avec le LHC ou avec l’équipe suisse, Damien Riat s’installe comme un joueur cadre qui arrive dans ses meilleures années. Une maturité sur et en dehors de la glace qu’il peaufine depuis plusieurs saisons dans la capitale vaudoise. Après avoir signé une prolongation de contrat à long terme, il revient avec nous sur la première moitié de saison des Lions ainsi que sur son emploi du temps chargé entre obligations en club et en sélection. Rencontre.

 

La complémentarité avec Ahti Oksanen et Antti Suomela

 

Depuis le début de la saison, Geoff Ward et son staff ont choisi de dissocier Damien de Jason Fuchs pour repositionner le numéro 9 du LHC à l’aile d’une ligne composée d’Ahti Oksanen et d’Antti Suomela. Une décision payante, puisque ce trio s’est rapidement imposé comme la première ligne lausannoise grâce à sa grande efficacité.

 

Damien Riat : « Notre association a tout de suite fonctionné. Nous nous complétons dans nos styles de jeux, ce qui fait notre force depuis le début de saison. Le retour d’Ahti (Oksanen) nous fait du bien. C’est un joueur physique, capable de gagner ses duels, et c’est un atout précieux pour l’équipe. Nous savons nous adapter pour affronter n’importe quelle ligne adverse.

 

Nos rôles sont liés à nos profils, Antti (Suomela) est quasiment le joueur de centre parfait. Sa vision du jeu lui permet de tout anticiper et de nous mettre dans de très bonnes conditions. Il trouve toujours l’espace qui va nous permettre d’être dans une position pour créer du danger. Il excelle dans ce rôle, particulièrement en powerplay. Ahti (Oksanen) quant à lui sait parfaitement utiliser ses qualités physiques. Il a un excellent sens du but et une bonne compréhension du jeu qui lui ont permis de tout de suite s’adapter à la ligue. Pour ma part, je joue le rôle du « droitier » de la ligne. J’essaie d’apporter ma vitesse et ma précision aux tirs dès que j’en ai l’occasion. En résumé, bien que nos rôles et styles soient différents, nous partageons une vision commune du hockey. Cet équilibre nous permet de nous compléter et d’optimiser chaque présence sur la glace. »

 

Un powerplay (enfin) opérationnel

 

Longtemps en manque d’efficacité dans cet exercice, les Lions du LHC semblent avoir trouvé un équilibre cette saison en powerplay. En frôlant les 30% d’efficacité, ces situations spéciales sont même devenues l’une des armes des hommes de Geoff Ward.

 

Damien Riat : « Notre réussite vient des automatismes qui se sont créés avec le temps. Les joueurs sont quasiment les mêmes au sein de notre unité spéciale. Le travail quotidien et la répétition des schémas nous ont permis de nous approprier le système, ce qui nous donne aujourd’hui la liberté de laisser une part d’instinct s’exprimer. C’est très agréable de jouer dans ces conditions, en ayant confiance dans le fait que nos coéquipiers seront exactement là où ils doivent être. Cela nous permet de nous trouver à tout moment. Ce sont des détails, certes, mais il faut souvent plusieurs mois pour atteindre ce niveau de confiance et de fluidité entre nous. »

 

Les rassemblements de l’équipe suisse

 

Cadre de l’équipe nationale, Damien Riat bénéficie de la confiance de Patrick Fischer depuis plusieurs saisons. Régulièrement convoqué lors des rassemblements internationaux, le numéro 9 du LHC enchaîne les matchs avec très peu de pauses tout au long de la saison. Un rythme exigeant qui demande quelques ajustements.

 

Damien Riat : « C’est toujours un immense plaisir d’être appelé en équipe suisse. Je suis très fier de porter ce maillot et de représenter mon pays. Lors du dernier tournoi, le LHC était bien représenté, ce qui montre que le club se porte bien et que ses joueurs se démarquent. Le travail que nous effectuons au quotidien est reconnu et récompensé.

 

En tant que joueurs internationaux, nous savons que le rythme est soutenu, avec un enchaînement de matchs et pratiquement aucune pause. C’est le revers de la médaille, mais ces rassemblements restent une expérience unique. Jouer contre de grandes nations est toujours enrichissant, d’autant plus quand cela implique d’affronter certains de ses coéquipiers. C’est assez drôle de les retrouver comme adversaires, et après le match, on rigole souvent des petits coups donnés dans les bandes ou des situations où nous étions en opposition directe.

 

Ces rassemblements permettent aussi de voir d’autres visages et d’échanger sur comment se passe la saison dans d’autres clubs. Cela apporte un peu de fraîcheur, même si les discussions tournent toujours autour du hockey. Les semaines avec l’équipe nationale sont courtes mais intenses. Nous n’avons pas beaucoup de temps pour nous adapter ou trouver des automatismes avec notre ligne, mais cela fait partie du challenge. »

 

La grande réussite à domicile

 

Depuis la saison passée, la Vaudoise aréna s’affirme comme une véritable forteresse. Le LHC enchaîne les bonnes performances à domicile, porté par l’énergie de son public.

 

Damien Riat : « Tu vas peut-être trouver ça banal comme réponse, mais on se sent vraiment bien quand on joue à domicile. Je pense que tous les joueurs te diraient la même chose, mais c’est une réalité. L’ambiance à Lausanne est unique grâce au soutien indéfectible de notre public. La ferveur qui émane des tribunes nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes sur la glace. Ces éléments créent un environnement de totale confiance qui nous permet de nous surpasser.

 

Sentir plus de 9 000 personnes derrière toi, c’est galvanisant. À l’inverse, je pense que cela peut aussi avoir un petit effet sur nos adversaires, en les déstabilisant légèrement.

 

Lors des rassemblements de l’équipe suisse ou dans mes discussions avec d’autres joueurs, j’entends souvent la même chose : venir jouer ici, c’est toujours une expérience particulière pour nos adversaires. »

 

Source : Lausanne Hockey Club

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